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Grands voyages La montagne Nico

Larche – Monêtier les Bains, un voyage à ski

A nos premières vacances, en rêvant aux prochaines…

Quelques chiffres : 11.000 m de dénivelé entre 1500m à Plampinet et les 3000m du Pic Laurianne, 185 km pour 36h de montée et 14h de descente (sans les pauses…), tout ça pour 220€.

C’est un raid à ski dans la lignée des grands raids qui marquent une vie de skieur. Ce sont 9 jours à jouer à saute mouton entre France et Piémont, dans des conditions hivernales rendues difficiles par le froid chaque jour à peine moins vif et une nivologie, ma foi, délicate.

Les analphabètes pourront avoir un aperçu du raid en images.

Qui sommes nous ?
Laurianne
est la première à avoir signé pour le raid. Si certains sont des faux débutants toute leur vie, ce n’est pas son cas et seul un sac à viande en coton affichant peu fièrement 380g au compteur révèleait une relative inexpérience de grande itinérance à ski. Ca se travaille 😉
Jeanne
, toujours à 200% et avec une forme de 20 sur 10 au compteur même à jeun, est aussi dans son élément sur les skis mais troque néanmoins des Diamirs contre des Low Tech le premier jour du raid. Future voisine !
Cyril
, l’homme des Hautes Alpes, fin connaisseur du milieu naturel, qui vient gratuitement avec nous à la condition qu’on déchausse dans son jardin. Validé ! Se déplace avec 30 litres pas pleins sur le dos et a toujours la pêche pour tracer…
Et Nicolas, instigateur de cette aventure, marchant dans les pas du formidable Nice-Briançon 2003. Remercie ses camarades d’épopée dans les Alpes du Sud, la météo de la fin du raid, et son GPS qui a tenu bon dans les moments critiques

J-2 – en direct de Météo France, jeudi 9 février 2012
Chaque jour les bulletins Nivo de l’ensemble des Alpes tombent vers 16h dans ma boîte mail. Les modèles météo sont compilés tous les soirs dans 27″ de LCD. Incertitude et solitude, la prévision pour le vendredi 10 février est franchement mauvaise sur l’Ubaye avec de grosses chutes de neige surtout sur la frontière et un important vent du Nord. Bref, risque 4, toutes les orientations sont les plus concernées. Ailleurs, ce n’est pas mieux…

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Chamonix-Zermatt-MontRose, en détail

Voir aussi : Chamonix-Zermatt-MontRose, en brefLes photos prises par Anne et Vincent

La Dream’Team

Vincent, vice champion du monde de sauter, en roulé boulé, dans un train en marche (le champion c’est moi, souvenir d’un séjour dans les fjords…). Découvrant de manière fortuite que son agenda de la semaine ne comporte que des RV facultatifs, il se permet de soudoyer les refuges à la dernière minute pour avoir une petite place à nos côtés ! Aurait des vues sur l’Alaska pour garder les enfants faire de la montagne pendant que sa femme y travaille.

Anne, la terreur du Vieux Campeur Lyonnais qu’elle a dévalisé tout au long de l’hiver et contraignant parfois les vendeurs à lui céder du matériel enfant (c’est moins lourd) ; elle m’en a gentiment ramené deux mousquetons d’à peine 23 grammes, vague paiement de dette par rapport à mes skis de fond _véritables bijoux familiaux_ qui ont fini leur vie sous ses pieds à une journée de ski de toute occupation humaine, dans le Vercors l’an dernier. Réconciliée avec les loukoums.

Nico, votre serviteur, qui a porté la corde tout le raid et a regretté tout le long son appareil photo, tellement c’était beau (maintenant c’est réparé !). Un gros tiers de chef de la petite bande, se réservant la place de choix du milieu lors des descentes encordées ! Toujours Voironnais, au cÅ“ur des Alpes, le pays de la Chartreuse !

Entre refuge, cabanes, rifugio et Hütte

Refuge du Trient

A 3170m, c’est haut perché pour une première étape mais tout se passe bien avec l’altitude. Depuis mon précédent passage en 94′, une extension a été construite avec des vitrages 16/9ème, du grand cinéma pour le coucher de soleil sur les Aiguilles Dorées, l’Aiguille du Tour, etc.

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Raid : Nice – Briançon à ski de randonnée

il existe un monde d’espace, d’eau libre, de bêtes naïves où brille encore la jeunesse du monde et il dépend de nous, et de nous seuls, qu’il survive.

Samivel

Gialorgues, 11 mars 2003, un mardi après-midi.

Le fidèle réchaud à alcool (cf. note 0) a tourné tout l’après-midi, délivrant imperturbablement toutes les demi-heures à trois-quart d’heures son litre et demi de thé tantôt Earl Grey, tantôt au citron. On ne lui laissera pas de répit et on enchaînera sur les soupes, trois bols chacun ce soir, puis sur les nouilles chinoises rallongées avec de la purée et, suprême délice, avec une petite boîte de thon à l’huile d’olive abandonnée ici par des randonneurs.

Belle étape aujourd’hui, presque alpine ; les crampons en avaient marre d’être trimbalés depuis déjà 4 jours, alors on leur a fait une petite sortie pour passer du vallon de Demandols
au Bolofré. Le piolet en a aussi profité, ça permet de faire des révisions : « Eh, Coco, un piolet ça se plante » – « Mais, Nico, on va pas tomber là ! ». Trois sommets pour le prix d’un, un pique-nique qui se prolonge au soleil, le tout en bonne compagnie : on peut l’aimer la vie…

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Alpes de Lyngen, le ski dans les fjords norvégiens

Vous rêviez de skier à la mer, on l’a fait !

Vous verrez, ça fait un peu old school ces photos. Mais bon, c’est de l’argentique numérisé à la hâte au début du 21ème siècle…

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Grande randonnée : un tour dans le Queyras…

Circuit réalisé en 1998 avec un groupe de 16 ados dans le cadre du camp itinérant rattaché au Champoléon, (défunte) colonie de vacances organisée par l’AEP Voiron

Notre escapade se déroule dans le Queyras, avec une timide excursion en Haute Ubaye et en zigzaguant quelque peu sur la frontière franco-italienne. Elle culmine à 3340 m au Rubren dans un cadre magnifique et pour le moins sauvage. Cet itinéraire a été élaboré par Bruno Gaudin et Nicolas Gamby, initiateurs de randonée, qui y ont conduit un groupe de 15 adolescents au mois de juillet 1998 secondés par Catherine Mollard et Olivier Hugon. Tous sont revenus enchantés par ce massif où sont préservés des coins sauvages à deux pas des endroits les plus fréquentés.

 Les altitudes sont celles indiquées sur les cartes de l’IGN qui sont nécessaires pour préparer ce périple :   au 1/25.000 les cartes IGN Top 25 nos 3537 ET et 3637 OT, et au 1/50.000 la carte Didier-Richard du Queyras. Les horaires sont indicatifs et ne comprennent pas les pauses en tous genres (pause pipi, pause midi, pause marmotte, pause « j’ai mal aux pieds », etc.).

Nous avons en général dormi sous tente, le matériel de couchage étant transporté en voiture lorsque cela était possible, i.e. lorsque nous étions dans un village. Cela permet d’avoir un sac léger pour la moitié des journées, mais nous avons tout porté lorsque nous dormions isolés en montagne (premier et deuxième jour, sixième et septième jour). Une personne de l’encadrement ne faisait pas l’étape et s’occupait du transfert de la voiture et de l’intendance (pas si facile de tout faire rentrer dans une Ford Fiesta !). Dans le village de St Véran, nous avons logé dans un gîte pour pouvoir pleinement profiter du lieu.

Fichier PDF de cette randonnée et de autres randos dans le même esprit : 1998_queyras1996_queyras1997_ecrins

LE PLANNING GLOBAL

Lundi

Mardi

Mercredi

Jeudi

J1

Casse de l’Ase 2707m

J2

Cols…

J3

Col Fromage 2301m

J4

journée de repos

Lac de l’Ascension 2310m Château Queyras 1351m Ceillac 1640m Ceillac 1640m

Vendredi

Samedi

Dimanche

Lundi

J5

Col des Estronques 2650m

J6

Col de la Noire 2955m

J7

Col Blanchet 2897 m

J8

Col de l’Eychassier 2917m

St Véran gîte 2040m

Lac de Mongioia 3085m Col Agnel 2630 m Abriès 1550m

L’ITINERAIRE DETAILLE

Premier jour

Itinéraire : Chalet des Ayes (au-dessus de Villard St Pancrasse, 1762 m), chalets de l’Orceyrette, pas de la Casse de l’Ase (2707 m), col de l’Alpavin (2656 m), lac de l’Ascension (2310 m).

Horaire : environ 4 h.

Dénivelée : + 900 m, – 400 m.

Un joli vallon, des lacs, tout y est pour passer une première nuit sympathique. L’hôtel a d’innombrables étoiles…

 

Deuxième jour

Itinéraire : Lac de l’Ascension (2310 m), crête de Mouriare (col, 2498 m), crête de la Moulière (col, 2505 m), col de Pansier (2517 m), col de Néal (2509 m), col du Lauzon (2578 m), la Chalp (1685 m), lac de Roue, Château-Queyras (1351 m).

Horaire : environ 6 h.

Dénivelée : + 550 m, – 1600 m.

La journée des cols. Pas de panique, ils s’enchaînent presque sans dénivelée, en traversant par le haut des vallons sauvages où, sinon les chamois, du moins les edelweiss devraient nous tenir compagnie.

 

Troisième jour

Itinéraire : Château-Queyras (1351 m), col Fromage (2301 m), Ceillac (1640 m).

Option : Crète et col de Bramousse (2580 m et 2251 m) depuis le col Fromage pour descendre sur Ceillac. (+/- 280 m).

Horaire : environ 5 h.

Dénivelée : + 950 m, -550 m.

Classique étape de la traversée des Alpes (GR 5).

 

Quatrième jour

Journée de repos à Ceillac. Découverte du village, lessive et sieste pourront être au programme selon l’envie de chacun…

Ceillac, son église, son village fort joli mais qui s’est étendu avec des lotissements pas très typiques.

Cinquième jour

Itinéraire : Ceillac (1640 m), col des Estronques (2651 m), pont du Moulin (1849 m), gîte « Â Le chant de l’Alpe  » à St Véran (2040 m).

Horaire : environ 6 h.

Dénivelée : + 1200 m, – 800 m.

Plus haut village d’Europe disent-ils, St Véran est très touristique et c’est mérité. Logeant dans le village, nous aurons tout le loisir de le découvrir.

 

Sixième jour

Itinéraire : Chapelle de Clausis (2340 m), col de la Noire (2955 m), col de Longet (2641 m), pas de Salsa (3175 m), lac de Mongioia (3085 m).

Options : Pic de la Farnéiréta (3134 m) ou Tête des Toillies (3175 m) depuis le col de la Noire (+/- 180 m ou +/- 220 m) ; Mont de Salsa (3315 m) depuis le lac de Mongioia (+/- 140 m).

Horaire : environ 4 h.

Dénivelée : + 1150 m, – 400 m.

Attention, plus on avance dans cette étape, plus cela devient sauvage. Nous dormirons sur la berge du plus haut lac d’Europe : 3085 m tout de même !

 

Septième jour

Itinéraire : Lac de Mongioia, Bric de Rubren (3340 m, aller-retour depuis le lac), pas de Salsa (3175 m), vallon du Loup, col de Longet (2641 m), col Blanchet (2897 m), col de St Véran (2844 m), col de Chamoussière (2844 m), col Agnel (2630 m).

Options : Cime du Loup (3135 m) dans le vallon du Loup (+/- 200 m) ; Rocca Bianca (3059 m) depuis le col Blanchet (+/- 250 m) ; Pic de Caramentran (3021 m) entre les cols de St Véran et de Chamoussière (+/- 200 m).

Horaire : environ 5 h.

Dénivelée : + 600 m, – 1050 m.

On parlait de vallon sauvage ? Nous voici dans celui du Loup ! Et le loup, il revient : aperçu en Haute Ubaye il y a deux ans, on a retrouvé sa trace dans le Queyras cette année. A vos jumelles !

 

Huitième jour

Itinéraire : Col Agnel (2630 m), col de l’Eychassier (2917 m), col du Clôt du Poulain (2844 m), lacs Lacroix, Ristolas (1604 m), Abriès (1550 m).

Options : Pain de Sucre (3208 m) depuis le col Agnel (+/- 400 à 600 m) ; Pic de Foréant (3081 m) depuis le col de l’Eychassier (+/- 170 m).

Horaire : environ 4 h.

Dénivelée : + 300 m, – 1200 m.

Clôturant cet itinérant, le clôt du Poulain pourrait nous réserver une bonne surprise. En 1995 on y a vu des dizaines et des dizaines de chamois. A croire que tous ceux du Queyras s’y étaient donnés rendez-vous !

 

LE MATERIEL A EMPORTER

        Voici la liste que nous préconisons. C’est une liste maximum. Il est important de ne rien y rajouter : un sac léger, c’est tellement mieux !

Petit test facile à faire : vous mettez toutes vos affaires dans le sac à dos, vous rajoutez 3 kg de farine pour simuler le poids de la tente, de la nourriture et des réchauds. Une fois sur votre dos, réfléchissez bien s’il vous serait agréable de marcher 5 h ainsi. Si la réponse est négative, c’est que c’est trop lourd : enlevez ce qui est le moins utile (la méga serviette de toilette, le jeu de boules, etc.) et recommencez…

  • Une paire de tennis (légères),
  • une paire de chaussures de montagne,
  • des grosses chaussettes (trois paires),
  • des sous-vêtements (pas trop, possibilité de faire de la lessive),
  • deux pantalons : un chaud et un plus léger en rechange (pas de jeans s.v.p. !),
  • deux shorts,
  • deux sweats,
  • une fourrure polaire et un coupe-vent (ou bien anorak),
  • des lunettes de soleil, de la crème solaire et du stick à lèvre,
  • une casquette,
  • un bonnet et une petite paire de gants (en laine p. ex.),
  • un poncho,
  • un tout petit nécessaire de toilette,
  • une gourde (pas en « toc »),
  • un bol et une cuillère, incassable évidemment !
  • une petite lampe de poche,
  • un duvet chaud et un matelas mousse,
  • le tout dans un bon sac à dos (au moins 55 l).