40 sucres, 40 jours… et le tour est joué !
Vous êtes les bienvenus pour déguster le Génépy des Quirlies 2012, ici ou là haut, dans les bacs à partir du 21 septembre 2012 🙂
40 sucres, 40 jours… et le tour est joué !
Vous êtes les bienvenus pour déguster le Génépy des Quirlies 2012, ici ou là haut, dans les bacs à partir du 21 septembre 2012 🙂
Carnet de bord des Gaudins qui s’installent à la montagne
 **12 Août**
Nous avons emménagé aujourd’hui dans notre nouvelle maison, dans une Maurienne ensoleillée. Cet endroit est vraiment magnifique. Les montagnes sont majestueuses. Je suis impatient de les voir couvertes de neige.
J’adore cet endroit !
**14 Octobre**
La Maurienne est l’endroit le plus beau de la planète. Les feuillages passent par toutes les nuances du rouge et de l’orange. Je suis allé en promenade dans ces belles montagnes et j’ai aperçu des cerfs. Ils sont tellement gracieux. Ce sont sans doute les animaux les plus merveilleux de la Création.
J’ai l’impression d’être au Paradis.
J’adore cet endroit !
**11 Novembre**
Bientôt l’ouverture de la chasse au cerf. J’ai du mal à imaginer qu’on puisse tuer des créatures aussi adorables. J’espère qu’il va bientôt neiger.
J’adore cet endroit !
** 2 Décembre**
Il a neigé cette nuit. Au réveil, j’ai vu que tout était recouvert de blanc. On dirait une carte postale. Nous sommes sortis pour déblayer la neige sur les marches et nous avons dégagé le chemin d’accès à la pelle. Nous avons fait une bataille de boules de neige (j’ai gagné !), mais quand le chasse-neige est passé, nous avons dû reprendre
les pelles.
Quel endroit merveilleux !
J’adore la Maurienne !
** 12 Décembre**
Encore de la neige cette nuit. J’adore ! Le chasse-neige nous a fait une farce en encombrant le chemin…
J’adore cet endroit !
** 19 Décembre**
Encore de la neige cette nuit. Je n’ai pas pu aller travailler. Le chemin était obstrué par la neige. Je suis exténué à force de pelleter.
Enfoiré de chasse-neige !
** 22 Décembre**
Cette merde blanche est encore tombée toute la nuit ! J’ai des ampoules plein les mains à cause de la pelle. Je suis sûr que le chasse-neige est planqué dans le virage et attend que j’aie dégagé le chemin.
Le connard !
** 25 Décembre**
Joyeux Noël de merde ! Encore cette saloperie de neige ! Si seulement je pouvais mettre la main sur le fils de pute qui conduit le chasse-neige ! Ma parole, je lui fais la peau à ce sale con ! Je me demande pourquoi ils n’ont pas rajouté du sel sur la route, pour faire fondre cette putain de glace de mes deux !
** 27 Décembre**
Encore cette merde blanche, la nuit dernière ! Je suis resté enfermé 3 jours, sauf pour dégager le chemin à chaque passage du chasse-neige. Je ne peux plus aller nulle part. La voiture est enfouie sous un tas de neige. Le gars de la météo dit qu’on doit encore s’attendre à 25cm de merde cette nuit !
Vous avez une idée de combien de pelletées ça représente, 25 cm de neige ?
** 28 Décembre**
Cette tarlouze de météorologue de mes deux s’est encore foutue dedans ! Cette fois, c’est plus de 80 cm qu’il est tombé ! A ce train là , ça ne fondra pas avant l’été ! Le chasse-neige est resté coincé sur la route et l’autre burne est venue à la porte, pour m’emprunter une pelle ! Après lui avoir raconté que j’avais déjà bousillé 6 pelles en dégageant la putain de neige qu’il balançait dans mon allée, je lui ai cassé la dernière qu’il me restait sur sa sale gueule !
** 4 Janvier**
J’ai quand même pu sortir aujourd’hui. Je suis allé au magasin acheter de la nourriture, et sur le chemin du retour, un con de cerf est venu s’encastrer dans l’avant de ma voiture ! Résultat des courses : 3 000 balles de dégâts ! On devrait massacrer ces putains de bestioles ! Je croyais que ces abrutis de chasseurs les avaient toutes exterminées en novembre !
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** 3 Avril**
J’ai conduit la voiture au garage, en ville. Vous me croirez si vous voulez, ma bagnole est toute rouillée, à cause de cette saloperie de sel que ces enculés ont mis partout sur la route !
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** 10 Mai**
Les déménageurs sont là .
On retourne à Grenoble.
A nos premières vacances, en rêvant aux prochaines…
Quelques chiffres : 11.000 m de dénivelé entre 1500m à Plampinet et les 3000m du Pic Laurianne, 185 km pour 36h de montée et 14h de descente (sans les pauses…), tout ça pour 220€.
C’est un raid à ski dans la lignée des grands raids qui marquent une vie de skieur. Ce sont 9 jours à jouer à saute mouton entre France et Piémont, dans des conditions hivernales rendues difficiles par le froid chaque jour à peine moins vif et une nivologie, ma foi, délicate.
Les analphabètes pourront avoir un aperçu du raid en images.
Qui sommes nous ?
Laurianne est la première à avoir signé pour le raid. Si certains sont des faux débutants toute leur vie, ce n’est pas son cas et seul un sac à viande en coton affichant peu fièrement 380g au compteur révèleait une relative inexpérience de grande itinérance à ski. Ca se travaille 😉
Jeanne, toujours à 200% et avec une forme de 20 sur 10 au compteur même à jeun, est aussi dans son élément sur les skis mais troque néanmoins des Diamirs contre des Low Tech le premier jour du raid. Future voisine !
Cyril, l’homme des Hautes Alpes, fin connaisseur du milieu naturel, qui vient gratuitement avec nous à la condition qu’on déchausse dans son jardin. Validé ! Se déplace avec 30 litres pas pleins sur le dos et a toujours la pêche pour tracer…
Et Nicolas, instigateur de cette aventure, marchant dans les pas du formidable Nice-Briançon 2003. Remercie ses camarades d’épopée dans les Alpes du Sud, la météo de la fin du raid, et son GPS qui a tenu bon dans les moments critiques
J-2 – en direct de Météo France, jeudi 9 février 2012
Chaque jour les bulletins Nivo de l’ensemble des Alpes tombent vers 16h dans ma boîte mail. Les modèles météo sont compilés tous les soirs dans 27″ de LCD. Incertitude et solitude, la prévision pour le vendredi 10 février est franchement mauvaise sur l’Ubaye avec de grosses chutes de neige surtout sur la frontière et un important vent du Nord. Bref, risque 4, toutes les orientations sont les plus concernées. Ailleurs, ce n’est pas mieux…
Nico vous souhaite une année 2012 savoureuse et constructive !
J’en profite pour pérenniser le jeu concours 2011, quelle est votre meilleure recette savoureuse et/ou constructive à partager pour cette année ? (à insérer dans les commentaires, accourez il y a un gros lot à gagner mais celui ci n’est pas encore déterminé, et je note qu’un certain boulanger a déjà pris un peu d’avance 😉 )
Je vous livre pour ma part celle du famous « rando cake » (l’inimitable Pavé de la Gargouille pour les intimes) : 175g de lait, 50g d’huile d’olive première pression à froid, 2 oeufs, 250g de farine et 6g de levure chimique mais bio, 120 g de sucre et quelques accessoires qui ne font pas tout mais presque (des amandes en poudre et pas en poudre, quelques noix ou noisettes, les indispensables raisins secs, un zeste de citron ou d’orange, etc.). Après 5 minutes de préparation et 1h25 de programme 7 de la machine à pain, c’est prêt et le Dr François Gamby en personne en aurait même parait-il validé le contenu en marge d’une conférence internationale sur la diététique, du moment qu’il est partagé en bonne compagnie !
Nico vous souhaite une bonne année à l’aide de la traditionnelle carte de vÅ“ux !
Je profite de l’occasion pour inaugurer un grand jeu concours, avec à la clé un bon gâteau à gagner (et à partager 😉 ) : qui me donnera tous les prénoms des amis figurant sur de la fameuse carte de voeux ??
Indices :
Si personne ne trouve tout le monde (j’suis clair ?), celui ou celle qui aura trouvé le plus de prénoms aura un lot de consolation ; et s’il y a plusieurs bonnes réponses, une question subsidiaire départagera les gagnants.
Date limite de participation : le 31 janvier 2011 Ã minuit !
A vous de jouer 🙂
(je vous rassure, j’ai pas encore élaboré la solution !!)
Un grand coup de chapeau à Mike, Sandrine, leurs compagnons et leur équipe népalaise pour leurs exploits au Makalu !
Le frérot garde toujours 2000 m d’avance… 😉
C’est ici que ça se passe : http://www.makalu-2010.com/accueil.htm
Voir aussi : Chamonix-Zermatt-MontRose, en bref – Les photos prises par Anne et Vincent
Vincent, vice champion du monde de sauter, en roulé boulé, dans un train en marche (le champion c’est moi, souvenir d’un séjour dans les fjords…). Découvrant de manière fortuite que son agenda de la semaine ne comporte que des RV facultatifs, il se permet de soudoyer les refuges à la dernière minute pour avoir une petite place à nos côtés ! Aurait des vues sur l’Alaska pour garder les enfants faire de la montagne pendant que sa femme y travaille.
Anne, la terreur du Vieux Campeur Lyonnais qu’elle a dévalisé tout au long de l’hiver et contraignant parfois les vendeurs à lui céder du matériel enfant (c’est moins lourd) ; elle m’en a gentiment ramené deux mousquetons d’à peine 23 grammes, vague paiement de dette par rapport à mes skis de fond _véritables bijoux familiaux_ qui ont fini leur vie sous ses pieds à une journée de ski de toute occupation humaine, dans le Vercors l’an dernier. Réconciliée avec les loukoums.
Nico, votre serviteur, qui a porté la corde tout le raid et a regretté tout le long son appareil photo, tellement c’était beau (maintenant c’est réparé !). Un gros tiers de chef de la petite bande, se réservant la place de choix du milieu lors des descentes encordées ! Toujours Voironnais, au cÅ“ur des Alpes, le pays de la Chartreuse !
A 3170m, c’est haut perché pour une première étape mais tout se passe bien avec l’altitude. Depuis mon précédent passage en 94′, une extension a été construite avec des vitrages 16/9ème, du grand cinéma pour le coucher de soleil sur les Aiguilles Dorées, l’Aiguille du Tour, etc.
Avril 2010. 7 jours de beau temps entre la France, l’Italie et surtout la Suisse, pour un des plus célèbres raids à ski de rando des Alpes (parce qu’il le vaut bien) : C’est Chamonix-Zermatt, agrémenté de deux jours au Monte Rosa.
Voilà quelques photos prises par Anne et Vincent, que je remercie pour leur fraiche et délicate compagnie !
Et pour finir, grâce à Skitour, l’itinéraire comme si vous y étiez :
De la Chartreuse au Dévoluy, Seb Langlais et son ami Guillaume nous ont ramenés de beaux témoignages pour les WE pluvieux 😉 La sortie du livre « Dévoluy & Gapençais » a été précédée par celui sur la Chartreuse et une cascade d’objets et de services dérivés : mini-livre, DVD, cartes postales, sites internet… et même une option pour se rendre, dans la vraie vie, sur les lieux du délit, avec un accompagnateur en montagne !
Bon Ok, nous avons été peu actifs sur le blog courant 2008… Nous revoilà prêts et dispos pour reprendre les choses en main !
A commencer vous transmettre la date du samedi 7 Février 09. Nous vous donnons Rdv au Refuge des Feneys, chez Guillaume, pour une soirée Contes en musique. Flûte alors !
Portez-vous bien.
Pour passer un bon WE (ou une semaine) en montagne, rien ne vaut de bonnes adresses ! Voilà les meilleurs tuyaux chez les copains :
Mi septembre, nous sommes accueillis par le brame du cerf à la cabane à Goupette dans le Vercors.
… et Nico poursuit ses exploits en photo animalière :
PS : image garantie sans trucage, zoom au minimum et avec flash ; les souris c’est franchement moins farouche que les p’tits loups !!
Fin d’après midi dans le Briançonnais, en cherchant une source, on remonte un petit collet, face au vent.
Une bestiole qui prend la fuite, marque un temps d’arrêt et s’échappe sans bruit derrière un repli du terrain ; une autre à sa droite.
Instant magique et fugace, il parait qu’on a vu des loups. Désolé de vous avoir dérangé, on peut camper par là 😉 ?
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il existe un monde d’espace, d’eau libre, de bêtes naïves où brille encore la jeunesse du monde et il dépend de nous, et de nous seuls, qu’il survive.
Samivel
Gialorgues, 11 mars 2003, un mardi après-midi.
Le fidèle réchaud à alcool (cf. note 0) a tourné tout l’après-midi, délivrant imperturbablement toutes les demi-heures à trois-quart d’heures son litre et demi de thé tantôt Earl Grey, tantôt au citron. On ne lui laissera pas de répit et on enchaînera sur les soupes, trois bols chacun ce soir, puis sur les nouilles chinoises rallongées avec de la purée et, suprême délice, avec une petite boîte de thon à l’huile d’olive abandonnée ici par des randonneurs.
Belle étape aujourd’hui, presque alpine ; les crampons en avaient marre d’être trimbalés depuis déjà 4 jours, alors on leur a fait une petite sortie pour passer du vallon de Demandols
au Bolofré. Le piolet en a aussi profité, ça permet de faire des révisions : « Eh, Coco, un piolet ça se plante » – « Mais, Nico, on va pas tomber là ! ». Trois sommets pour le prix d’un, un pique-nique qui se prolonge au soleil, le tout en bonne compagnie : on peut l’aimer la vie…
Novembre 2002, voyage, alpi et découvertes en Equateur : Cotopaxi, presque Chimborazo…
Vous rêviez de skier à la mer, on l’a fait !
Vous verrez, ça fait un peu old school ces photos. Mais bon, c’est de l’argentique numérisé à la hâte au début du 21ème siècle…
Printemps – été 2000 : les croix de la Dent de Crolles, du Grand et du Petit Som et de la Grande Sure sont vandalisées pour d’obscures raisons mais avec détermination (allez monter une disqueuse thermique au sommet du Grand Som…). Des éléments laissent néanmoins à penser que ces actions sont l’œuvre d’un groupuscule néo-nazi. Dans la nuit de Noël 2001, la croix de la Cochette (au dessus de Corbel dans les Entremonts) est à son tour coupée et jetée dans le vide.
Les habitants de la Charteuse et des environs se mobilisent. Soit par attachement à la préservation du patrimoine et à la perpétuation des traditions, soit pour des raisons spirituelles, etc.
Le 1er octobre 2000, la croix du Grand Som est récupérée, remontée au sommet et à nouveau érigée par un groupe des Entremonts.
Le 10 juin 2001, c’est au tour de la Grande Sure de retrouver une croix, en lamellé-collé. Celle-ci est de nouveau vandalisée 10 jours plus tard, en plein après-midi, alors que le sommet est masqué par un nuage. Le seul depuis 10 jours.
Stupéfaction dans le Voironnais, d’où les habitants voient la croix. Un mois plus tard, le 21 juillet, elle trône à nouveau au sommet – elle a perdu 1.30 m en hauteur, mais pas en majesté.
Le 15 juilllet, la Dent de Crolles retrouve une croix de fort belle taille, à base de poteau EDF – c’est très solide ! C’est ceux là même qui avaient monté la croix précédente (1986) qui récidivent avec motivation, supportés par un nombre impressionnant de randonneurs.
Petit Som : l’équipe du Grand Som récupère ce qui peut être récupéré et le 15 août la croix est à nouveau en place. Elle a gagné une traverse neuve !
Chamechaude :
Deux croix ayant été préparées pour mettre en place à la Grande Sure, une réunion « au sommet » a permis d’attribuer la plus grande à la Sure afin qu’elle se voit du Voironnais, et la plus belle à Chamechaude qui, bien qu’étant le point culminant de la Charteuse, n’en comportait plus depuis plusieurs années.
Après la mise en place d’un socle métallique au sommet début décembre, une vingtaine de personnes originaires de Chartreuse et du Voironnais a monté les deux pièces de chêne (40 et 80 kg) depuis le col de Porte le 16 décembre 2001. Après une bonne dose de transpiration et plusieurs heures d’effort, la croix est érigée en milieu d’après-midi et marque désormais le sommet.
5 juillet 1896 – ressaut terminal de Chamechaude ; la croix est à droite (cliquez sur la photo pour mieux voir la croix)
« ANNIVERSAIRE – 19 AOUT 1919 – Plantation de la Croix de Chamechaude.
Mardi 19 août 1919, à 6 h du matin, un long cortège partait du Sappey, au son des cloches de l’église, lancées à toutes volées, conduit par le père Jules Vernaz, ancien missionnaire. Venaient ensuite des clairons, puis des hommes anciens «  poilus » portant une lourde croix, partagée en trois morceaux qu’allaient être rassemblés plus tard, quand le cortège atteindrait le sommet de Chamechaude, à 2087 mètres d’altitude. Ils étaient suivis de l’abbé Fleur, curé du Sappey, de l’archiprêtre de Domène et de très nombreux hommes, montant chacun un kilo de ciment et un demi-litre d’eau pour gâcher le ciment, qui allaient servir à caler, là -haut, la croix sur un piédestal. Le long cortège allait s’arrêter à plusieurs reprises, chaque station rappelant celles du chemin de croix. Et, à 9 h 35, il arrivait au sommet Pendant que certains pèlerins admiraient le paysage grandiose qui s’étalait ce jour-là à perte de vue – il faisait un temps splendide, d’autres, sous la direction de M. Blanc ingénieur des usines à ciment du Sappey, dressèrent la croix, vissèrent les trois parties entre elIes, cimentèrent les assises de pierre. A 10 h 08 exactement, elle était debout. Une vibrante sonnerie de clairons, des cantiques à pleine voix précédèrent un sermon sur la montagne. La croix fut bénite ensuite solennellement. Puis ce fut le retour. Des couples âgés, ayant passé les 70 ans et même les 80 ans, avaient tenu à faire cette longue procession. La doyenne, toujours alerte, affichait, elle, bientôt 83 ans. C’était Mlle Brunet… »
La montée de la croix de Chamechaude le 19 août 1919 (route du col de Porte)
La mise en place de la croix de Chamechaude le 19 août 1919 (cérémonie religieuse)
« Paroisse du Sappey (Isère) La paroisse du Sappey avait fait vÅ“u, Si la victoire couronnait les efforts de nos soldats, d’ériger une grande et belle croix au sommet de Chamechaude (2000 m). Le vÅ“u fut accompli le 19 août 1919 : une procession de pèlerins, leur curé l’abbé Fleur et le vicaire. Chaque pèlerin portait 1 kg ce ciment et 1/2 litre d’eau pour la fixation de la croix dans le rocher. La croix était partagée en trois tronçons, plus commodes à transporter ; le curé bénit la croix en vertu d’une délégation de l’évêque de Grenoble. Chamechaude est l’un des trois grands sommets qui dominent le massif de Chartreuse. St Bruno sous la conduite de St Hugues, évêque de Grenoble, devait y établir le berceau des Chartreux. »
« La croix de Chamechaude, montagne phare de notre Parc Naturel et située à son entrée, avait une VIE, et pour de nombreux grenoblois cela était le but de leur promenade dominicale. Pendant 50 ans, j’ai été heureux et content le voir cette croix se profiler en blanc sur le ciel bleu, en noir sur le ciel gris. Cette croix avait été édifiée en 1919. En guise de TE-DEUM les anciens Poilus, rescapés de la guerre, s ‘étaient fait un devoir de faire ce chemin de croix en la transportant, via le col de Porte, jusqu’au sommet de Chamechaude. C’est mon grand père Andéol qui avait fourni les deux poutres de cette croix, lui qui avait perdu deux fils sur les champs de bataille, mais qui avait vu revenir son fils aîné après quatre ans sur le front. Ainsi, à sa façon, il portait cette lourde croix. »
Merci Ã
Bruno Rendu, curé au Sappey en Chartreuse, pour son amitié et les éléments historiques qu’il a recueilli (photos, articles de journaux…),
Yves Rougier, de Corenc, pour la photo de la croix de Chamechaude de 1896.
Pour en savoir plus :
Association pour la sauvegarde et l’entretien des croix et des petits monuments culturels (chapelles et oratoires) de Chartreuse – Mairie – 38380 Saint-Pierre-de-Chartreuse
Les communes du Haut Bréda jouent la carte du tourisme doux : très sérieux entretien des sentiers (balisage, fauchage, élagage), aménagements et entretien de refuges sont au programme pour le plus grand bonheur du randonneur. Par exemple, le refuge de l’Oule bénéficie d’un bûcher fort bien garni avec les outils qui vont avec, ce qui permet de réchauffer l’atmosphère hivernale alors qu’habituellement le randonneur doit se contenter d’essayer d’allumer quelques branches de vernes (arcosses pour les savoyards) ramassés trop loin du refuge.
L’itinéraire suggéré ici permet de profiter de tous les étages de végétation, des forêts, fermes et pâturages à l’univers minéral et glaciaire. Profitez-en !
Difficulté : ce circuit comporte de nombreuses parties hors des sentiers et la traversée du glacier du Gleyzin qui a (quand même) quelques crevasses.
Accès routier : d’Allevard les Bains (38), prendre la route de Fond de France et la quitter en sortie du village de Pinsot pour monter à gauche à Gleyzin.
Dénivelé : au total 2400 m à la montée comme à la descente.
       Premier jour : + 1400 m, – 750 m ;
       Deuxième jour : + 1000 m, – 1650 m.
Carte : IGN Top 25 n° 3433 OT, Allevard.
Hébergement : Le deuxième chalet de la Petite Valloire, qui menaçait d’effondrement, a été reconstuit entre 1993 et 1995 par une équipe locale de chasseurs, pêcheurs et d’amoureux de la nature avec le soutien financier de la commune de la Ferrière (merci à tous). Douze places sont ouvertes au public et on y trouvera en particulier un poêle et des matelas.
Itinéraire :
Premier Jour : De Gleyzin (1100 m), monter au refuge de l’Oule. Poursuivre au dessus par le sentier pour atteindre, par la droite, le haut de la barre rocheuse qui domine le refuge (replat, 2140 m). Le deuxième chalet de la Petite Valloire (1779 m) sera atteint en traversant hors sentier le sauvage col de l’Eglise (côté mais non nommé sur IGN, 2526 m).
   Variante : au lieu de traverser le col de l’Eglise, on peut emprunter le passage de Tigneux à priori plus facile (cairns sur l’épaule depuis le haut de la barre rocheuse qui domine le refuge, 2140 m). Il faut passer au collet juste au S du point côté 2320 m.
Deuxième jour : monter quelques mètres au dessus du chalet de la Petite Valloire, traverser à flanc jusqu’au premier chalet de la Grande Valloire puis monter aux lacs blanc, noir puis glacé pour atteindre le col de la Valloire, 2751 m. Gagner le col de Comberousse (2669 m) par une traversée descendante à gauche, traverser judicieusement le glacier de Gleysin en évitant sa crevasse et retrouver une sente et ses cairns en bas du glacier (sur sa rive gauche). On retrouve l’itinéraire de la veille sur le replat au dessus du refuge.
   Option : le Puy Gris (2908 m) est un sommet facile pour alpinistes en conditions estivales. De la Selle (2758 m), suivre l’arête Ouest du Puy Gris jusqu’au sommet.
Autrement :
Ce parcours est bien sûr réalisable à ski de randonnée pour ceux qui n’ont pas peur des gros sacs. Le secteur au dessus du refuge de l’Oule ainsi que la montée au col de la Valloire semblent assez froid à cause de l’exposition nord-ouest à sud-ouest des vallons ; les passages les plus raides (versants S du col de l’Eglise et SO du col de la Valloire) sont plutôt plus chauds.
A savoir, le poêle du chalet de la petite Valloire n’est pas très efficace.